Zombizounyou

Ci-gît l’histoire d’un zombie minuscule, d’une taille à se planquer dans les trous de nez : triste, il traînait un œil énorme derrière lui, son boulet à lui, son sacerdoce mou, morne et globuleux… suffisamment moelleux pour se glisser au cœur d’une narine et s’y loger de bon cœur, le cul bordé de margarine, collé au collet qui le piégeait au pied du tout petit zombie, traînant la patte comme la ratte qui le flairait alors depuis l’orée de son orifice. La rongeuse en gratta les parois de son poil dru, remuant la truffe et la moustache en espérant bien le fumer tout cru. Tout ça sans que nous l’en crussions capable ! Totalement incrustée dans ce nez jusqu’à l’oreille, elle y largua bien malgré elle une colonie marchande d’acariens ambulants, lesquels aussitôt provoquèrent l’éternuement ! L’œil surgit tel un boulet gluant et englua la convoyeuse, séchée pour le coup, si j’ose dire. Suite à quoi, délivré de son fardeau, le tout petit zombie finit prisonnier des colons, non moins microscopiques. Il fut leur esclave géant durant de nombreux jours qui devenaient des années, des éons. Ensemble, ils fondèrent des galaxies nasales.

Un conseil, les amis : gardez vos orifices à l’œil, car ils sont le théâtre de rejets innommables. Et s’ils succombent à s’expulser, comme nos colons dans le trous du nez, dites-vous qu’ils jouent à se combler l’un à l’autre. Comme quoi, un trou peut un cacher tant d’autres.

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