Je cauchemarde à cette idée
Qu’au bout de moi le vide espionne
Au quart de tour, pour me piéger.
Je rêverais que tu me guettes
À mon retour, griffue lionne,
Tant que s’accule en moi la bête.
Je songe à toi la nuit venue :
Deuil de Sphinge qui me questionne,
La prime peur dont l’oeil se tue.
Je dors pourquoi ? J’attends la mort
Comme un cerveau qui se rationne,
Une illusion devant la mort.
Réveille-toi, maudit humain !
C’est l’avenir qui t’auditionne,
Et toi tu fuis les lendemains ?
Pense à ton coeur, il te fait vivre
Et non souffrir ; il se passionne
Pour un éther où l’âme est ivre.
Deviens toi-même au prix coûtant,
La liberté, tu l’ambitionnes,
Dérobe à point le fruit du temps.
J.C. 26 février 2009