Voici l’introduction d’une nouvelle en gestation intitulée « Tourne en corps ». J’ai l’intension d’y dresser une peinture surréaliste des transports en commun liégeois. Le personnage principal est un bus. Chaque chapitre après cette introduction portera le numéro d’une ligne et témoignera de sensations étranges et diverses ressrnties sur plus de 15 ans d’usage des TEC.
Pneumonie
La roue tourne. Un pigeon meurt. Énorme roue. Tout écrasé. Vroum! Sprotch! Cervelle et viscères envolées de leur carcasse tourneront à leur tour. Elles fusionneront. La roue tourne entrainant sa suivante. Vroum! Sprotch! Aligné désormais au rez-de-chaussée, le plan P (pigeon) est égal au plan B (bitume). P = B. Plat, comme la Belgique. En guise de linceul, un nuage noir et suffoquant rehaussé par un soupir mécanique. Une minute après le passage de ce mastodonte des temps modernes, emblème de la faune liégeoise, ses congénères à tristes plumes viendront picorer autour de lui, carpette méconnaissable, quelques miettes providentielles d’une nourriture citadine hautement suspecte. Autour de lui, nivelé au plus bas de la considération urbaine, ils tourneront en roucoulant. Une danse macabre, et pour lui et pour eux ; mais ils l’ignorent. Ils ignorent qu’un jour, grâce aux mutations occasionnées par la surconsommation d’une gastronomie incertaine, il leur poussera une troisième aile qui les empêchera de s’envoler. Dès lors, ils tourneront, roucoulant, en quête des restes chus de l’insouciance humaine.
Tout au long de ce pourtant court texte, ma lecture m’invitait à coller des parties de phrases pour te témoigner du plaisir que j’avais à les lire, et a faire mes remarques les unes après les autres. Mais, arrivée à la fin, je me suis dis « coller le texte en entier ne servirait à rien, puisqu’il est déjà là »!
J’adore l’idée, et le passage grandiose avec les pigeon, la nourriture et les « écrasements » de vies. Je suis toujours très emballée quand je lis ce genre de choses plaisante dès le grand début (car les débuts sont parfois difficiles) et voir que la suite, l’intrigue est absente est parfois bien désolant. Tant mieux pour l’écrivain, toutefois. 😉
Pour répondre à ta question, je ne me déprécie pas en général, juste que, il y a des jours où l’on sent la flamme de l’inspiration si basse que rien ne nous parait bon. Mais paraître n’est pas être, alors je relativise. (Ou bien, je me dis, range tes feuilles, ca ira mieux plus tard..) Ou aussi, quand on ne sait à qui on a affaire (sur le net par exemple… 😉 ), je préfère me mettre en garde quant à mes remarques (sait-on jamais à qui on parle!) p.s.: tout ceci sans aucune hypocrisie, bien évidemment, je parlerais plutôt de politesse.
Merci bien pour le conseil de l’oméga 3… Je devrais peut-être tester. Mais dans l’écriture, je trouve 2 grandes catégories dissociables mais indispensables pour ma personne: le coté « écriture thérapie » (même si je considère que ce mot est un peu exagéré ici, c’est plutôt pour poser les mots afin de ne pas oublier certains faits, afin de mettre de côté quelques temps certains souvenirs et idées, pour pouvoir ensuite y repenser lorsque je le désire: « Ecrire pour ne plus y penser, mais pour ne pas oublier, et pouvoir se replonger dans ses idées seulement lorsqu’on le désire » cela me semble être très important. Car les rôles s’inversent: nous ne sommes plus « victimes » de nos mots, donc, de nos propres émotions, mais nous passons au stade où nous arrivons à les gérer. ) et l’écriture fondamentale, raconter des histoires, peut-être aussi car je ne peux les vivre toutes réellement en une seule vie. Cela est bien dommage aussi.
Pour ce qui est du dernier petit texte posté sur mon blog, celui là a vraiment besoin d’être retravaillé, même si ce n’est qu’un simple résumé qui sert à ne pas oublier une idée qui me trotte, et à la partager aussi pour avoir des avis, peut-être. En général, je prends mon temps, et là, je me suis sentie très pressée. Pourquoi? Je n’en sais strictement rien.
Tu as vu juste quant au fond de cette future histoire qui en réalité, existe depuis déjà bien longtemps. C’est rare.. 😉
Depuis des mois je cogitais sur le rapport Lune/Soleil, ce sont deux choses qui m’interpellais, et je ne voulais pas me résoudre au fait que ces deux astres grandioses de luminosité soient séparés, le temps d’un moment, où ne se rencontrent jamais, que lors d’une très rare éclipse.
Puis dans la phase scientifique se mêle aussi le côté sentimental (plus que jamais présent). Puisque la vie ne nous permet pas de créer les mondes que nous désirons, puisque l’on se ferait traités de fous et enfermés si nous exposions au monde réel de tels propos, qui de surcroit, ne serviraient à rien (ce qui demeure impossible scientifiquement le reste, fatalement, même si j’ai en horreur ce mot), autant faire vivre nos fantasmes et nos rêves profonds quelque part.
L’écriture est un échappatoire extraordinaire, je n’en ai jamais connu d’autre qui me procurait tant de bien et tant de satisfaction dans la vie.
La suite t’en dira plus, lorsque ce texte sera fignolé et terminé.
A très bientôt, je ne suis pas prête de lâcher la lecture de tes textes.
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Si je ne m’abuse, il manque le second côté de l’écriture, tu parles du premier, l’écriture-thérapie, mais je ne vois pas le suivant. Quel est-il ?
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<>… voici le second rôle 🙂 écrire par nécessité avant tout, finalement. à bientôt je l’espère.
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